Une école au coeur de l'Himalaya
Grâce à l'Association Rigzen-Zanskar, près de 250 jeunes du Zanskar peuvent effectuer leur scolarité.
«Avec l'ouverture de la 10e et dernière salle de classe de l'école Marpaling, une étape importante a été franchie. Mais de nombreux autres projets sont en cours dans cette vallée reculée du nord de l'Inde.» Directrice-adjointe du CO de Martigny, Anne Riondet est membre du comité suisse romand de l'Association Rigzen-Zanskar (ARZ) depuis 2002. A l'occasion des dix ans de cette dernière (lire ci-dessous), elle résume le chemin parcouru depuis ses débuts: «L'association a vu le jour en 1998, mais ses activités sur place ont commencé en l'an 2000 avec la construction d'une école et l'ouverture de deux salles de classe. Il faut savoir que le Zanskar est une vallée de haute altitude - 3600 mètres - blottie au coeur de l'Himalaya, tout au nord de l'Inde, entre le Cachemire, le Ladakh et le Tibet. Il existe quelques écoles primaires gouvernementales, mais elles sont ouvertes de manière irrégulière et ne scolarisent pas tous les enfants. Ce sont ainsi les Zanskarpas eux-mêmes qui ont exprimé le besoin de disposer d'une école adaptée à notre époque et respectueuse de leurs particularités culturelles.»
L'école Marpaling, située dans le village de Stongday, a donc vu le jour en 2000 grâce au soutien de l'ARZ. Depuis, dix classes ont été ouvertes, ce qui permet de scolariser près de 250 enfants et de couvrir tous les niveaux, de la maternelle à la 8e année. Certains jeunes peuvent ensuite continuer leurs études à l'extérieur du Zanskar dans une école du Ladakh reconnue par le Gouvernement indien.
Les autres projets
Si l'école Marpaling est le projet-phare de l'association, cette dernière en a développé d'autres en parallèle: «Depuis 2004, nous organisons sur place des camps médicaux d'été. Au Zanskar, il n'existe pratiquement aucune infrastructure médicale. Lors de nos camps, des médecins et infirmiers suisses, français et indiens font équipe de manière bénévole pour ausculter et soigner les villageois dans les domaines de la médecine généraliste, dentaire, oculaire (opération de la cataracte), la gynécologie et l'ostéopathie. Des milliers de personnes ont ainsi pu être examinées et soignées. Parmi les autres projets, je citerai encore la création d'un atelier-bois, la réalisation d'un système d'irrigation, l'aménagement de serres d'altitude et des actions de sauvegarde du patrimoine régional. En plus du soutien aux populations locales, nous voulons développer leurs compétences et leur autonomie.»
ARTICLE publié sur: lenouvelliste.ch